24 juillet 2006

Mais où sont-ils?


Plus d'un mois, voilà déjà plus d'un mois que nos Tuco et Touquette nous régalaient de leur dernière chronique. Depuis, le silence. Sont-ils dans des terres désertées par le réseau des réseaux? Tortilla Flat y perd son latin et ses quelques lecteurs! Vous qui les avez vu, ou vous qui partez sillonner l'Amérique du Sud, transmettez leur notre tourment et faites leur parvenir le message qui suit...

Mon petit Tuco en sucre,

De combien de temps ne t'avons-nous entendu? De partout, tes fidèles lecteurs font monter vers moi leurs âmes en peine. De ne plus te lire, leurs yeux se dessèchent et leur coeur saigne et se contracte. Tes amis sont en soucis. De tous les quartiers de la ville montent les clameurs et des orifices transpirent les rumeurs. Du large notre Sven aurait entendu le chant des sirènes qui ont ensorcelé son esprit. Hypnotisé, de respirer il s'est arrêté. Certains vont même jusqu'à prétendre que tu aurais offert un aspirateur à Tia Ignazia, dont le statut social s'en serait trouvé grandement amélioré. Elle le promènerait dans son salon en faisant vroum vroum.

La ville ne respire plus, et des terrasses désertes on n'entent que le silence, assourdissant. Les enfants ne vont plus à l'école et les vieux ont déserté les arrêts d'autobus. La canicule s'est abattue sur nos champs et le blé étouffe dans ses sillons. Les rares badauds qui se croisent se dévisagent, l'air soupçonneux. Le poison s'infiltre dans les cerveaux. Qui est responsable? Quelqu'un aurait-il déplu au maître? Hier, les notables de la ville réunis en conclave ont procédés aux sacrifices rituels afin de nous réconcilier avec les auspices, débarrassant ainsi les rues des quelques derniers chats errants qui y traînaient encore, traçant sur les bras de leurs tortionnaires de sanglantes rigoles. Les plus pieux d'entre nous ont dressés des autels à la Touquette à crête mordorée, tandis que, dans les travées de l'église, à la nuit tombante, les dévots qui pensent que les prières voyagent mieux la nuit remplacent ceux qui estiment que le jour est plus propice aux offrandes divines. Dans leurs bureaux climatisés, les architectes se sont mis au travail afin d'embellir notre cité, puisqu'elle ne sait plus te plaire ni même se rappeler à ton souvenir.

La petite souris a déserté, et les enfants refusent de perdre leurs dents de lait, et les sanglier leurs défenses (de laies). Le disque solaire, notre symbole, qui autrefois nous éclairait et réchauffait nos âmes, aujourd'hui nous aveugle et nous rôtit. Les prédicateurs se sont emparés des estrades pour nous promettre l'apocalypse, pointant sur nous un doigt accusateur au bout de leur bras décharné. Les signes annonciateurs de l'exode s'accumulent, les agences de voyage sont prises d'assaut par les plus courageux à l'esprit missionnaire, prêts à s'en aller retourner Chili, Bolivie, Venezuella, Colombie et Brésil s'il faut en arriver là. Les agences gouvernementales ont placé le Tuco et la Touquette sur la liste des espèces protégées.

Un mot, un mot de toi pour que notre univers retrouve sa place immuable et nos coeurs le repos. Brandis ton bâton sur le flot de nos tourments et ouvre nous la voie vers la paix intérieure. Prends pitié de notre longue misère. Nous essayerons de résister encore. Tenir à tout prix, il le faut.

Bien à toi.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le monde se divise en 2 catégories:
ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent... Toi, Tu creuses!

Anonyme a dit…

Hola cariño conejo,
de toute evidence tu n'as pas recu la sequence 30 mio d'ami que j'ai digitalement envoye il y a 3 semaine! je comblerai ce facheux contretemps des que faire ce peut.
Pour l'instant sache que j'ai plein de chose a faire et comme tu le sais je repondrai a mes obligations : le soleil tape fort donc en premier lieu je vais me diriger vers l'oceann pacifique histoire de me rafraichir.
Ensuite l'eau etant tres salee, je devrai commander un COCOLOCO, doux breuvage qui t'apporte une euphorie douce comme la brise t'apporte les saveur du large.
Apres ca sucombe aux bras de Morphee berce par le ressac oceanique sera pure merveille...
Je t'embrasse ma poule,
Sven.

Pilon a dit…

Mea culpa, je l'avais reçue! Je m'en vais de ce pas corriger ça! Un abrazo amigo!

Anonyme a dit…

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