30 mai 2006

35 ans du Borzuat: tronches de vie

A l'heure où Sierre secoue la BD, Le FC Borzuat, équipe émérite du tournoi de foot des quartiers de Sierre, agitait son grand livre pour en faire tomber les bougies de son 35è anniversaire. C'est ainsi que quelques sires, allumés, tous de mèche (je n'ai pas dit éméché...), sous l'experte conduite de Stève et Laurent, se consumèrent dans une ballade picaresque et fondirent sur le Val d'Aoste qu'ils arpentèrent tout feu tout flamme. Chemin faisant, on refit le plein de combustible à Bourg Saint-Pierre, afin de brûler un cierge sur les lieux du légendaire Fornay Rock Festival, rappelant à certains leurs aventures Babaresques. Le bûcher n'aurait pas été aussi crépitant sans l'accordéon endiablé de notre ami Juergen, faisant feu de tous bois (pendant que tous boivent). Nous tentions épisodiquement et pathétiquement de l'accompagner, le résultat ressemblant le plus souvent à un choeur de loups faméliques effrayés par un incendie. Heureusement, à destination, un festival de fanfares voila quelque peu les scories de nos borborygmes (avec parfois une aubade particulière), quand ce ne fut pas le repas pantagruélique qui étouffa les flambées de nos vocalises. Je ne vous laisserai pas plus longtemps sur les charbons ardents, et vous invite à consulter quelques photos hot et un document exclusif montrant un Laurent, en passe d'enflammer quelques têtes brûlées aux yeux de braise (mais peut-être est-ce la Grola). Cet homme là sent le souffre...











Et le bouquet final (ce n'est pas Juergen à l'accordéon, vous l'entendrez. Par contre les chants sont assez fidèles...)



22 mai 2006

Les Pornographes: Brassens... soif?

Phil Droïd Zwahlen
Tandis que mademoiselle chante le blues, les Pornographes, eux, chantaient au Blues un certain samedi soir de mai. Malgré sa sémantique, leur nom ne cache en aucun cas une tendance s'asseoir sur les bancs pubiques (ou alors il le cache bien), et c'est tout en poésie qu'ils brassent sens et sensations à Georges déployées...

Dans la marmite des vieilles passions, les Pornographes ont su éviter le piège de la soupe. Leur potion magique fleure bon la poésie, la magie des mots et la douceur des mélodies, concoctée par une bande de joyeux droïdes bigarrés, parsemés de grandes lampées de ce vin qu'ils chantent si bien avec ses mots à lui, et boivent d'eux même, de même.

La recette? Vous réunissez un passionné absolu, Philippe "Droïde" Zwahlen, autodidacte de formation et sans organismes génétiquement staracadémisé, muni de ses cordes vocales et de celles de sa guitare, ayant débuté devant le public le plus dur qui soit, celui de ses amis (et oui, les copains d'abord...); il les faisait ainsi, certains soirs, onduler devant lui comme un charmeur de serpents, ce qu'ils étaient parfois, donnant priorité à leur cerveau reptilien (fort utile, leur propension aux boissons dionysiaques les contraignant régulièrement à la reptation).

Gregory Gerg PittetAprès quelques années de ce régime, la phase larvesque prit fin (en tout cas pour lui, certains représentants de son public original s'y étant cristallisés), et notre jeune papillon prit son envol. Armé d'une foi à renverser les montagnes et d'une voix à faire le reste, il se dit que si une mélodie pouvait se faire seul, pour atteindre l'harmonie, il lui faudrait de l'aide. Il se mit donc en chasse, à la saison où les musiciens s'accouplent.

Il n'alla pas en vain. S'ils ne furent pas vingt, plus d'un s'en vint, et souvent pas sans vin. Deux restèrent, et un trio était né. Quand exactement se baptisèrent-ils? Eux seuls peuvent le dire, mais toujours est-il que l'un d'eux, Raphael Gunti, Gunt, expliquait son redoutable doigté à la guitare par l'hérédité d'un père gynécologue. Il ne précisa pas cependant si les doigts paternels produisaient sur les instruments où ils opéraient des sons comparables aux siens sur sa guitare. Le deuxième, Gregory -Gerg- Pittet, pouvait s'occuper de la recette, sa profession de cuisinier en faisait foi, et cuisinier de père en fils, en plus, comme chez certains curés.
Raphaël Gunti, Gunt
De leur union naquirent de nombreux concerts, les menant d'Ayer à la Turquie, suivant les trompettes de la renommée. C'est ainsi que les Pornographes s'ouvrirent les portes du pénis entier, euh, du Blues Bar
(qu'importe le Falcon, tant qu'on à l'ivresse), établissement nocturne de renommée internationale tenu par un mo(u)tard dans l'âme.

Et nous étions là, pressés les uns contre les autres, haletants. Et eux arrivèrent doucement, comme celui qui a le temps. Le temps ils l'ont, comme ceux qui ont le pouvoir de le suspendre, faisant surgir l'intemporel.

Un début tout en douceur, on apprivoise le public, tout en plantant quelques banderilles. Sourires ça et là, regards complices. Les mots s'envolent, s'entrechoquent, virevoltent et caracolent dans la pièce, nageant comme des poissons d'argent sur les volutes mélodiques. Ils vont et viennent, s'accrochent aux oreilles, puis repartent. Ils nous déshabillent délicatement des tracas du quotidien, et on peut alors plonger en leur sein. Le charme opère. Puis le rythme varie, pulse, et peu à peu, on se prend à battre la mesure, les têtes dodelinent en cadence. Les morceaux s'enchaînent comme autant de lapins tirés du chapeau de Georges le magicien, entrecoupés d'amicales apostrophes au public, la plus belle conquête de l'artiste, et de quelques rasades généreuses. Timidement tout d'abord, puis s'enhardissant à mesure qu'il suit l'exemple, l'auditoire se laisse entraîner dans la magie du chant, et c'est de concert que nous nous méfions du gorille, alpaguons l'Auvergnat, puis nous reposons sous le grand chêne, avant de rejoindre notre belle, alors que dehors l'orage gronde...

...gronde et puis se calme, goutte après goutte, dans un battement régulier, métronomique, comme le tic-tac d'une horloge qui vient soudainement nous rappeler sa présence, car le temps n'accepte point de suspension au delà d'une parenthèse qui doit se refermer, et c'est d'une main délicate que les artistes nous redéposent, font mine de partir, afin de nous faire à l'idée, puis reviennent pour ne pas être trop cruels, avant que, d'un battement d'aile, l'ange Raphaël ne se dé... Phil, nous laissant des Pittets. Pour mieux les revoir encore?

Philippe Zwahlen

16 mai 2006

Ta gueule Croco!

Nirina, ma rencontre matinale avec l'actualité
Tana foisonne de journaux, journaux d’information, journaux satiriques, journaux d’opposition, journaux pro-gouvernementaux. Ils s’achètent en plein milieu des embouteillages, entre les voitures, 4x4, camions, taxi-be (taxi collectifs). Des vendeurs arpentent les rues super polluées car chroniquement embouteillées de Tana. Munis d’une panoplie de journaux, ils cherchent le client qui leur permettra de vendre au plus vite la pile de journaux synonyme de salaire juste décent. La lecture de certains journaux procure certains petits moments de bonheur. Pour rester dans les histoires de crocodiles de mon compagnon de voyage Herisou, voici l’éditorial, en version originale et complète, du journal « les Nouvelles » reconnu pour son honnêteté journalistique… !

Des larmes qui ne sont pas de crocodile

Il n'y a pas d'animal, de bête, naturellement et génétiquement méchant, agressif de naissance. La preuve vient d'en être donnée par cette tentative de suicide d'un homme au bout du rouleau dans un étang infesté de caïmans d'élevage. Il ne s'agit pas pour autant de sauriens domestiques ou dressés, comme on s'en doute.

La raison pour laquelle ce désespéré a choisi la mâchoire de caïmans pour mettre fin à ses jours est une autre histoire... Ce n'est certainement pas le moyen le plus efficace, le moins douloureux et preuve aussi en est faite, le plus sûr !

Sans doute ce geste est-il attaché à une croyance ? Le caïman, dans la région du Moyen-Ouest d'où vient cet homme, reste encore un animal mythique, sacré, chargé de légendes et parfois même perçu comme un réincarnation des ancêtres. Mais là n'est pas le propos, sauf que pour lui les ancêtres ont été gentils!
Nirina
Il s'avère en effet, que les 150 caïmans adultes hôtes de ce bassin, des reproducteurs de plus de 3 mètres, s'ils se sont un peu « amusés » avec la candidat au suicide, au point de l'avoir quand même blessé mais sans mettre ses jours en danger, ne l'ont pas instinctivement croqué et n'en ont pas fait voracement une seule bouchée. Pourquoi ? parce qu'ils sont suffisamment nourris et qu'ils ne tuent donc pas pour le plaisir de tuer mais pour manger et survivre.

Moralité : ventre repu n'a pas de haine !

Mais l'histoire pour cet homme ne s'arrête malheureusement pas là..., une fois revenu sur terre.

Repêché contre son gré, car il paraissait bien décidé d'en finir avec la vie, l'homme blessé a été immédiatement transporté vers le plus proche centre médical, qui se trouve être un hôpital religieux dont on taira la confession pour ne pas faire honte à ses responsables.

Et là, les médecins de cet hospice supposé de Bon Dieu ont refusé tout net de prendre en charge le blessé s'agissant d'un "suicidé"! Au-then-tique!

Outre le fait que, jusqu'à preuve du contraire la non assistance à personne en danger reste encore un délit puni par la loi, on laissera au lecteur le soin de conclure, en son âme et conscience : qui, dans la cas précis, de l'homme ou du caïman a été le plus humain?

Et pour le coup, nos larmes ne sont pas de crocodiles.

Mandra-pihaona

jdmada

08 mai 2006

Verticalisation andine

Notre Tuco et Touquette se font ombres chinoises et offrent leur propre version d'"On ne badine pas avec l'amour". Et c'est depuis les Andes qu'ils nous envoient leurs ondes, avec un tout petit peu de Chili sur les bords...

Cochabamba, nous y sommes allés pour son réputé climat printanier, et bien nous en a pris car nous avons rencontré des grimpeurs boliviens!! Il ne sont pas nombreux, mais celui avec qui nous allions nous encorder est un "tout motive". Ainsi Santiago et nous autres allions tâter du caillou cochabambinesque. Que du bonheur donc, de se retrouver en chausson d'escalade sur ce bolivien rocher.

Apres la verticalisation, l'urbanisation! 5 jours a La Paz, à sillonner les ruelles pentues et grouillantes de cette incroyable cité.La Paz

Recommencer à grimper allait orienter la suite de notre pérégrination. Ainsi nous retrouvâmes notre ami Santiago dans la fin fond de l'altiplano, à Curahuara de Carangas. Deux jours pleins d'escalade dans un cadre exceptionnel et isolé! Ainsi s'acheva notre séjour bolivien, car les 30 jours autorisés s'étaient déjà écoulés...

-"Qu'à cela ne tienne! nous reviendrons!!"

El MistiPetit crochet chilien,avant de poursuivre en direction du Pérou et plus précisément à Arequipa. El Misti, volcan dominant la ville nous tendait les bras! Il ne nous en fallait pas plus pour troquer nos chaussons d'escalade contre des chaussures de trekking afin d'accéder au cratère del Misti perché a 5'800m. Deux jours de montée pour éliminer les quelques toxines accumulées durant le petit crochet chilien...

Lac TiticacaLa constante Sud-Nord qui nous avait guidé jusqu'alors allait prendre du plomb dans l'aile, puisque le cap s'inversa en direction du lac Titicaca. Plus haut lac navigable au monde dont l'extrémité sud est bordée par un village au nom on ne peut plus évocateur : COPACABANA!

-"Bolivie!! nous revoilà!!"

Tuco

En images:

Santiagocratère del Misti
Curahuara
La PazLac TiticacaEnfer des villes...
et tu grimpesToboggan de la mort

05 mai 2006

De la vista dans vos Alpes

Au cours d'une petite balade virtuelle, le rédacteur est tombé sur un charmant carnet d'escapades & chroniques, que vous trouverez à l'adresse www.alpavista.ch, avec vue sur les Alpes et au-delà... Un bon petit détour pour les curieux de tout, et un bon complément aux Coup d'oeil de nos mangeurs d'étoiles préférés!

La rubrique Liens s'est enrichie d'un nouveau venu, AlpAvistA, que je vous invite à découvrir. Il contient des articles qui intéresseront les amateurs de VTT, Rando, Glisse et vol libre et quelques petites chroniques d'inspiration libre. Que vous vouliez faire le Tour d'Argentine ou la Frête de Saille, cet endroit est pour vous... Et si vous n'aimez pas lire, une section photo réjouira vos pupilles...

Côté Mangeurs d'étoiles, l'appétit est sidéral, et on commence à y faire de l'oeil à l'internaute en goguette, qui peut venir y partager ses petits coins de paradis, de la mousse bien fraîche au rassemblement annuel de la chèvre valaisanne bicolore. Alors un petit coup sur votre clavier, un grand coup d'oeil pour la blogosphère!

A bientôt!