10 janvier 2006

La maison de Dany


Vous connaissez tous l'histoire de Dany, et comment il devint propriétaire de deux maisons. Il vous manquait encore la photo. C'est maintenant fait, et c'est Tortilla Flatesque.

Dany, on s'en souvient, loua sur le champs l'une des deux maisons à Pilon, qui accéda ainsi au statut envié de locataire. L'autre, il la conserva pour son propre usage.

L'abandon des nuits à la pleine lune, sous le couvert des étoiles, fut vite oublié, et la vie sous toit révéla des charmes insoupçonnés. Dany découvrit ainsi le voisin, cette espèce inconnue de lui. Ils s'en vinrent nombreux découvrir ce nouvel habitant, auquel le manque de pratique immobilière conférait un enthousiasme juvénile et communicatif. Les alentours de sa maison devinrent ainsi le rendez-vous des enfants du voisinage et des rêveurs de tous poils, qu'il guettait de sa fenêtre avec une avidité non feinte, la langue gourmande à l'affût de ces nouvelles saveurs qui s'offraient à son palais.

Cependant, ce bonheur cache quelques pièges. Ce paysage idyllique recèle des dangers méconnus. Les joies de la propriété sous-tendent de dures épreuves. Les vautours rodent, et veulent leur part de ce bonheur champêtre, vous faisant miroiter les mirages de l'engrais pour gazon, de l'hypothèque à taux préférentiel, du garage en kit à monter soi même, de la cuisine par acompte avec son miroir sans délai de réflexion, du salon à crédit sans soucis. Nous n'hésiterons donc pas à vous conter, dans une autre chronique, les rapports multiples et variés de Dany avec les marchands de meubles. Restez branchés!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le marchand de meuble : personne avisée qui, dans la mesure du possible, peut faire le bonheur des uns (la plupart) et le malheur des autres (les autres)sans jamais tressailler ni douter. Intelligence maniaco-dépressive, tendance à la cécité auditive, bourré de conviction, et, il va sans dire, de détermination, son labeur s'apparente à une épreuve sacerdotale lorsque, juché sur le siège avant de sa totomobile il pointe son museau hors des sentiers battus (off the beaten tracks places.

Mais qu'importe la rhétorique, l'essentiel est dans le marchand de meuble !!!

Anonyme a dit…

Ah, les filets de tortilla-flat on ramené à la surface cette insaisissable espèce qu'est le marchand de meuble. Là où l'étudiant fait éco po, le marchand fait les copeaux, pour mieux vous rouler dans la sciure des arguments bout de bois. L'honorable commentateur précédent oublie en outre de mentionner le temps considérable que le marchand de meuble consacre aux libations apéritivesques qui constituent l'essence de la toile qu'il tisse et où, avant votre habitat, il meuble la conversation. Cela suppose, dans les coulisses (ou back office, comme on dit chez nous), que le marchand de meuble s'équipe d'une épouse en bon état de marche et au dévouement sans pareil à l'activité domestique et commerciale. Son sacerdoce comprendra également l'éducation de la descendance du marchand de meuble, la plupart du temps masculine, le contact du bois semblant favoriser le chromosome y, ce qui fait que la dite progéniture passe le reste de sa vie à compenser en matant du X. Malheureusement, malgré les efforts conjugués de l'épouse dévouée et du marchand de meuble, la progéniture en question, éduquée dans le coton du mobilier massif, tend à développer un goût pour le socialisme d'extrême gauche tendance verte qui l'éloigne de la libre entreprise et de la préservation des emplois et du chiffre d'affaire (souvent important d'ailleurs).