25 janvier 2006

Ils sont partis!!!

Cette fois ils l'ont fait! Après un fête mémorable, ils ont démonté leurs meubles, empilé leurs affaires dans la Kangoo et abandonné celle-ci dans un garage. Libéré de leur patrimoine mobilier, il se produisit ce qui arrive toujours dans ces situations: des ailes leur ont poussé dans le dos, et ils sont partis, vous voyez, tutoyer le vaste monde...

Un voyage digne de ce nom se doit de commencer en Argentine, se dirent-ils. Et ainsi fut fait, en moins de deux, ils s'étaient volatilisés, d'autant plus rapidement pour certains que leur petite taille s'y prêtait à merveille... C'est ainsi qu'un jour Sierre se réveilla en n'étant plus pareille. Les tourtereaux avaient quitté le nid et entamé leur migration vers d'autres cieux.

Oh, notez qu'ils avaient bien fait les choses, usant leur zèle avant leurs ailes. C'est ainsi que tous leurs amis, drôles d'oiseaux et oiseaux de nuit compris, furent conviés à venir sur deux pattes picorer quelques pâtes. En tout, ce fut une belle brochette qui se réunit ce soir-là, pour gazouiller de concert et mettre une dernière fois les nerfs des chats du voisinage à dure épreuve. On mangea, but, dansa, chanta à profusion dans un élan ininterrompu et une énergie inépuisable jusqu'aux tréfonds de cette longue nuit d'hiver.

On ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui vous fait, à dit un auteur qui connaissait l'usage du monde. Et bien, au bout de la nuit passée à refaire le monde, tout le monde avait voyagé, car tout le monde était fait. Et tous les oiseaux étaient cuits cuits cuits. Alors que d'aucun tutoyaient les anges, d'autres marquaient un penchant (c'est peu dire) certain pour le divin divan, résultat du vin divin et du vain effort pour assurer un équilibre précaire. Mais c'était peine perdue, cet équilibre, la Lloyds elle même n'aurait pu l'assurer...

La fatigue commença à prendre le dessus et à grignoter lentement le terrain laissé en friche par des corps fatigués où les esprits s'étaient recroquevillés dans les tréfonds de l'âme. Et finalement, c'est tous ensembles qu'ils entamèrent le voyage, au pays des rêves insondables. Mais deux seulement se réveillèrent en Argentine... Si vous voulez savoir ce qu'il en advint, c'est ici que vous le lirez...


10 janvier 2006

La maison de Dany


Vous connaissez tous l'histoire de Dany, et comment il devint propriétaire de deux maisons. Il vous manquait encore la photo. C'est maintenant fait, et c'est Tortilla Flatesque.

Dany, on s'en souvient, loua sur le champs l'une des deux maisons à Pilon, qui accéda ainsi au statut envié de locataire. L'autre, il la conserva pour son propre usage.

L'abandon des nuits à la pleine lune, sous le couvert des étoiles, fut vite oublié, et la vie sous toit révéla des charmes insoupçonnés. Dany découvrit ainsi le voisin, cette espèce inconnue de lui. Ils s'en vinrent nombreux découvrir ce nouvel habitant, auquel le manque de pratique immobilière conférait un enthousiasme juvénile et communicatif. Les alentours de sa maison devinrent ainsi le rendez-vous des enfants du voisinage et des rêveurs de tous poils, qu'il guettait de sa fenêtre avec une avidité non feinte, la langue gourmande à l'affût de ces nouvelles saveurs qui s'offraient à son palais.

Cependant, ce bonheur cache quelques pièges. Ce paysage idyllique recèle des dangers méconnus. Les joies de la propriété sous-tendent de dures épreuves. Les vautours rodent, et veulent leur part de ce bonheur champêtre, vous faisant miroiter les mirages de l'engrais pour gazon, de l'hypothèque à taux préférentiel, du garage en kit à monter soi même, de la cuisine par acompte avec son miroir sans délai de réflexion, du salon à crédit sans soucis. Nous n'hésiterons donc pas à vous conter, dans une autre chronique, les rapports multiples et variés de Dany avec les marchands de meubles. Restez branchés!