12 août 2006

A Toi, Mon Jean-Baptise

Molière
Après avoir passé le cap du 50è article et pour assurer sa pérennité en le plaçant sous les meilleures auspices, je dédie ce site à cet immense et incommensurable auteur des Précieuses ridicules, du Dépit amoureux, Sganarelle, L'école des femmes, du Médecin malgré lui, du Misanthrope et j'en passe et non des moindres, j'ai nommé Jean-Baptiste Poquelin. De tout temps, cet auteur à la verve mordante, témoin implacable des travers de son époque est des autres tant il a accédé à l'intemporel, s'est fait le chantre des belles lettres sans tomber dans les serviles compromissions guettant ceux dont la tête dépasse dans la foule. Drôle sans être méchant, cru sans être vulgaire, lyrique sans être pompeux, populaire sans être populiste, ce Jean là donna au plus grand nombre le baptême de la littérature et du théâtre.

Ô mon Jean, tu as tout traversé et tout subi, tant les louanges que l'implacable calomnie des ignares, sans jamais laisser ton talent s'affadir. Puisse cet éloge te complaire par delà les époques, et ma misérable prose qui ne dit pas grand chose ne point provoquer ta psychose. De ton héritage à travers les âges je fais maigre usage, mais mon coeur est pur. Ô mon Molière, que ce nom résonne en moi de belle façon, de te lire jamais je ne me lasserai, d'entre tes lignes je boirai tes vers. Tes vertus sont éternelles, et cette dédicace est bien la moindre des reconnaissances pour tout ce que tu as fait pour moi, sans même me connaître, les caprices du temps nous ayant éloignés d'irrémédiable façon. Mais qu'as-tu donc fait pour moi? C'est vrai ça, nom d'un chien... Après tout, tu ne m'as jamais rien dédicacé, toi! Fichtre! Pas le plus petit écrit, rien de rien de rien. Même pas un lien sur mon blog, tudieu! J'te dédicace donc que dalle. Vil cloporte. Non mais c'est vrai, y'a pas de raisons. Dédicace, dédicace, est-ce que j'ai une tête de dédicace moi? Me prendrais-tu pour un de ces veau bêlant stupidement avec les bien-pensant? Vertuchou! Pis je te rappelle qu'ici la référence c'est Steinbeck, mâtin, quel gaillard! Les américains c'est quelque chose, en tout cas ceux envahissent le monde avec leur plume plutôt qu'avec leur fusil. T'es bien gentil mais sans blague. Grande gueule va. On m'y reprendra, moi et mes bonnes intentions.



P.S. L'article ci-dessus est une variation libre et plagiée de mes souvenirs –lointains- de lecture de Gotlib. Juste pour vous dire, comme ça, en passant, que ses oeuvres sont en train d'être rééditées. Moi même, je ne l'ai appris qu'hier. M'en vais me remettre à jour (Chaprot, vous êtes zéro) de ce pas martial et alerte qui est le mien, et je vous encourage à en faire autant... Aaah, la Rubrique-à-Brac, les Dingodossiers, Pervers Pépère et tout le toutim...



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